Contexte historique : Le roi Jacques Stuart, fils de Mary Stuart, règne en son nom propre depuis 1603 après avoir succédé à Elisabeth Ière. S'il est très populaire en Ecosse, il l'est moins en Angleterre où il échappe régulièrement à des tentatives d'assassinat et joute régulièrement avec le Parlent anglais. La tentative d'assassinat la plus connue est la conspiration des Poudres en 1605, dont Guy Fawkes était l'exécutant, et qui a donné naissance à la tradition des bûchers du 5 novembre en Angleterre, où l'on brûle des statues à son effigie pour commémorer l'échec de l'attentat.
Jacques est le premier roi de la dynastie des Stuart. Il va œuvrer toute sa vie (il décède en 1625) pour l'union des trois royaumes, qui se réalisera petit à petit. Une autre œuvre majeure de Jacques Ier est son travail à l'encontre des catholiques. S'il est jugé plutôt tolérant pour le catholicisme discret, il est l'auteur de plusieurs textes visant à les exclure et à pousser leur conversion à l'anglicanisme. C'est ce sujet qui sera la majeure source de tension entre lui et le Parlement (catholique ou calviniste) tout au long de son règne.
C'est également ce qui le rendra vite impopulaire auprès de la population britannique. En effet, les confrontations et la fermeture de nombreux établissements religieux ont fragilisé le tissu et la solidarité sociale, provoquant une certain pauvreté parmi la population qui ne peut plus bénéficier des dons des monastères. En 1601, des
Poor Laws ont été votées par des instances communales pour donner de l'argent aux plus démunis afin de remplacer les institutions religieuses.
1608 se situe au début du règne de Jacques Ier qui succède à la dynastie des Tudor. L'empire britannique est en pleine expansion (colonisation de l'Amérique) et vient de signer un traité de paix avec les espagnols.
Londres a connu une explosion démographique dans la dernière moitié du XVIe siècle. La population au début des années 1600 est de 200 000 personnes, et ce malgré l'épidémie de peste de 1603. La ville est donc en pleine expansion. Les conditions de vie ne sont pas nécessairement optimales en termes sanitaires.
Le XVIIe siècle marque une certaine libéralisation des moeurs dans toute l'Europe, mais l'Angleterre protestante et anglicane fait de la résistance. Les cheveux des femmes doivent encore être couverts ou à tout le moins attachés, et il est mal vu qu'elles sortent seules. Elles doivent être deux à minima ou accompagnées d'un homme.
Shakespeare s'est installé au théâtre du globe, sur les bords du fleuve, en 1599 et y joue actuellement.
A propos des Frost Fair : Des années 1600 à 1800, la Tamise gelait l'hiver au niveau de Londres. Le fleuve était en effet bien plus large et profond qu'aujourd'hui, le courant était donc moins fort. Deux autres facteurs permettaient la gelée du Fleuve. D'une part, l'Europe a traversé un "petit âge de glace" avec des températures particulièrement basses. D'autre part, l'ancien pont de Londres comptait de nombreux piliers qui brisaient le courant et ralentissaient donc l'écoulement de l'eau, facilitant le gel.
La raison d'être des Frost Fair a tout d'abord été économique. En effet, tout le commerce fluvial, qui était la principale source d'activité de la ville, était rendu impossible puisque la Tamise n'était plus navigable. Les commerçant s'emparèrent donc du lieu pour écouler leur marchandise.
La première Frost Fair officielle (c'est-à-dire documentée) débuta en janvier 1608, mais il est possible que des évènements de moindre ampleur aient eu lieu les hivers précédents. La durée exacte n'est pas connue. On sait que la Tamise gela durant 6 semaines en 1608 mais la solidité de la glace variant selon les périodes, le fleuve n'était pas toujours propice à l'habitation. Des accidents graves voir mortels se produisaient régulièrement.
Ces foires étaient des évènements aussi commerciaux de festifs pour aider les habitants à supporter les rigueurs de l'hiver londonien. On y achetait, évidemment, des denrées alimentaires mais les commerçants se déplaçaient sur le fleuve pour pourvoir des services aussi divers que variés : coiffeurs, barbiers, patinage, pubs, spectacles, tours en glisseurs sur des bateaux pourvus de patins pour l'occasion, jongleurs, on pouvait trouver de tout sur la Tamise, même des souvenirs personnalisés (tickets imprimés, argenterie ou accessoires en bois gravés, etc...).
Exemples de liens externes à propos des Frost Fair :
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La tamise.com-
Museum of London (en anglais)
Mode : Pour les femmes de classe moyenne, la mode était aux robes à corset long avec une taille large et des jupons. Le décolleté en V était de rigueur, ainsi que des manches serrées bouffonnantes au niveau des poignets. Les cheveux attachés étaient couverts, lors des sorties, de chapeaux ornementaux à plumes sur le devant.
Pour les hommes de même rang social, le gilet ajusté aux manches larges se marie aux collants surmontés d'un pantalon bouffant au niveau des cuisses. Les plumes du béret de rigueur se trouvent sur le côté et la barbe est considéré comme de très bon goût à condition d'être très entretenue.
Pour les deux genres, la dentelle voir la fraise est à la mode, et les couleurs sombre héritées du règne d'Elisabeth Iere n'ont pas encore disparu.